Salon d'art de Saint Calais

L'édition 2011 du salon d'art de Saint Calais est arrivée et j'ai décidé d'y participer de nouveau. Pour cette fois, je montre trois dessins que j'ai déjà présentés ici. Le public y est attendu du 22 au 31 octobre, tous les jours de 15h à 18h30 et de 10h30 à 12h30 le jeudi, les samedis, les dimanches et le lundi 31. Si vous passez dans le coin, allez découvrir les peintures, sculptures, photographies et votez!

Oryx dans le désert

Meute de loups

Famille d'orques

Ours polaires

Si ce dessin était à refaire, je ne le referais probablement pas! Il n'est pas inspiré de photographies d'ours polaires mais est la reproduction d'une image existante. Il s'agit plus de reproduction que de création. Le photographe a réalisé une photographie tellement belle, tellement juste que je n'avais pas eu envie d'y retoucher... L'image avait d'ailleurs été retenue pour illustrer un document touristique des îles Svalbard, où elle a été prise.
C'est bête, surtout que cela rend "l'exploitation" de cette image pour moi impossible. J'ai bien compris depuis qu'il est préférable de ne rien devoir à personne (sauf don et générosité; mon frangin par exemple ne me demande rien pour reproduire ses photos!)
Par ailleurs, le photographe qui a réalisé cette image, Giles Breton, est un britannique passionné de faune qui réalise des clichés un peu partout dans le monde. Je le salue d'ailleurs s'il passe par ici.
La différence avec la photographie d'origine, car il en faut quand même une, est le décor arctique enneigé. La photo d'origine présentait un fond de roches grises foncées, bien contrastée, mais j'ai préféré utiliser un décor plus frais et représentant mieux le milieu naturel de ces animaux.

Dessin d'ours polaires, photo un peu floue

Ours polaires, photo moins floue mais avec reflet

Panthère sur branche

En attendant la fin du travail préparatoire au dessin de panthère des neiges, que je souhaite grand, frais et vertigineux (Himalaya oblige), voici un petit dessin, simple et épuré, de panthère africaine sur une branche, puisque c'est leur support préféré.
Ce dessin, qui a 10 ans déjà (aïe ça passe), a été réalisé sur une demie feuille canson et inspiré par une photographie dimension "timbre poste". Pour une fois, je montre bien qu'il s'agit d'un dessin en laissant les branches non achevées. Je reprendrai ce parti pris pour des petits formats car je trouve l'effet plutôt sympa même si j'ai toujours ce besoin obsessionnel de montrer la réalité, rien que la réalité, dans son ensemble et au maximum de mes capacités (oculaires!).

Panthère sur branche: un thème africain classique

Fous de Bassan terminés...

Le dessin des fous de Bassan est terminé depuis déjà presque un mois et je n'ai pas encore commencé de nouveau dessin. Je n'y tiens plus! Dès que je le peux j'attaque la panthère des neiges grand format et des petits formats non encore déterminés. Puis quand j'aurai récupéré mes dessins à Monfort d'ici une semaine, je pourrai également poster les oryx en version finalisée.
Pour aujourd'hui, voici le dessin des fous sur lequel quelques retouches seront apportées mais rien de révolutionnaire.

Couple de fous de Bassan

Fous de Bassan

Lignes posées et début du fond

Ton fait mais interface à faire

Masque de l'oiseau de gauche

Reprise de l'interface

 Voici le dernier dessin en cours. Il représente un couple de fous de Bassan, d'après une photographie réalisée par mon petit frère, sur une ile lointaine du nord de l'Ecosse. Ces oiseaux marins ont une couleur dominante blanche, ce qui contraint à réaliser un contraste franc entre le sujet et le fond. Le ton gris du fond doit être bien lisse et l'interface entre les oiseaux et ce gris très nette. Pour ce faire, le fond est passé au crayon clair puis plus foncé ensuite, jusqu'au 8B étalé au sopalin. Pour le plumage des oiseaux, j'ai choisi le F et le B pour les zones plus foncées et unifié l'ensemble avec un 5H, en faisant attention à bien suivre le sens des plumes. Bien entendu le masque caractéristique de ces oiseaux renforce le besoin de contraste de ce dessin.

Oiseau de gauche temine

Interface terminee

Exposition à Monfort le Gesnois

Cet été, dès aujourd'hui et jusque fin août, l'atelier Couleurs de Fées à Monfort le Gesnois (Sarthe) accueille mes dessins. L'atelier se trouve sur la grande rue non loin du château. Si vous êtes dans le secteur n'hésitez pas à franchir la porte, vous serez très bien accueillis.

L'atelier couleurs de fées, 30 grande rue à Monfort le Gesnois (avec mes dessins...)

Orques

En attendant que je retrouve mes marques (déménager bouscule les habitudes et pour dessiner sereinement, il faut disposer d'espace, de temps et des petits rituels qui vont avec), je poste ce dessin de 2002, réalisé sur l'espace d'un mois à l'époque (ce qui prouve que je suis capable d'accélérer par moment!) qui représente une famille d'orques d'un genre précis. Il existe en effet plusieurs types d'orques, sans rentrer dans les détails, ceux représentés ici sont des "résidents", c'est à dire des orques qui se tiennent près des côtes et reviennent régulièrement dans le même secteur. On les reconnaît à leur aileron courbé (sauf les mâles qui ont toujours un aileron plus long et bien droit). La famille est conduite par une matriarche. On y trouve des orques de tous âges et sexes (une majorité de femelles). Ici un petit suit la matriarche.
En dehors du propos éthologique et naturaliste du dessin, quelques éléments importants techniquement: d'abord il s'agit d'un dessin pour lequel je n'ai pas représenté les animaux "en entier", car la situation ne s'y prête pas du tout. La seule tête visible est celle du petit. Ensuite une grande étendue d'eau sur toute la moitié inférieure, comportant les mouvements des animaux, demandait un peu de concentration. Enfin, par soucis de conserver du contraste, le fond montagneux et forestier ne dépasse pas la graduation B alors que les ailerons sont faits au 7B.

Une famille d'orques résidents

Ombres sur le sable

Le dessin est presque terminé, je pourrai vraisemblablement le présenter ce week-end à l'exposition de Connerré. Tout est dessiné, hormis les ombres au sol, les cornes et quelques retouches à droite et à gauche. Pour déterminer les ombres, j'ai eu recours à un procédé de simulation qui me permet d'observer leur position avant de dessiner. J'ai modelé quelques oryx en vitesse pour reproduire la scène en orientant la lumière de manière favorable. Je pourrais tout aussi bien me lancer directement, mais en faisant cela j'évite l'approximation.

Un peu de pâte à modeler, des cure-dents et le tour est joué!

Exposition à Connerré

Le week-end du 18-19 juin se déroulera au lieu-dit "La Bonde" à Connerré, la septième édition d'une rencontre d'artistes locaux organisée par Nat et James. Dans un cadre bucolique se cotoient le temps d'un week-end de nombreux talents; scupteurs, peintres, dessinateurs etc. Ayant participé à l'édition de l'année dernière, je retourne exposer avec plaisir pour cette septième édition. Si vous passez dans le coin (par le plus grand des hasards!), vous pourrez voir de nombreuses créations, dont les miennes à l'occasion.

Dessin d'oryx: dernière ligne

J'arrive enfin à un stade bien avancé du dessin. L'ultime difficulté est de poser les pieds des oryx dans le sable de manière satisfaisante, j'y travaille et si le temps me le permet ce sera fait d'ici la fin de la semaine. Ensuite il n'y a rien de bien compliqué, restent les ombres au sol et les cornes, un peu la cerise sur le gâteau. Je suis dans la dernière ligne, moment toujours un peu fébrile, qui consomme pas mal d'énergie en concentration, avant la libération du travail achevé et l'excitation de passer à un autre dessin.

Dessin de panthère longibande

Avant de poursuivre les messages sur les oryx, je poste un dessin de l'année dernière, représentant une panthère longibande (ou panthère nébuleuse). C'est une petite panthère d'Asie du sud-est, très discrète et méconnue, dont la robe est probablement l'une des plus remarquables parmi les félins. La technique utilisée est originale puisque je n'ai utilisé qu'un seul crayon pour le dessin, ce qui est inhabituel pour moi. Le crayon est un 8B de staedler, un crayon très foncé, avec plus de charbon que de graphite. Le crayon est assez sec pour un 8B et la réalisation des détails est beaucoup plus limitée. L'objectif était de tester ce crayon s'approchant du noir en vue de le réutiliser à l'avenir et de le réinvestir dans la gamme que j'utilise habituellement.
La composition est simple, le décor minimal. J'ai d'abord dessiné la panthère et ensuite la branche chargée de fougères, comme le montre la deuxième photo.



Panthère longibande sur branche

 

L'animal est dessiné avant le décor



Et de 5!

Voici une photo prise il y a quelques jours: cinq têtes sont faites. En réalité, j'ai encore avancé un peu plus depuis puisque les six têtes sont faites. Ce soir je boucle les oryx. Il restera le sable, les ombres et les cornes. L'encadrement, tout juste commandé, est déjà prêt, il faudra encore découper un passe-partout. Je peux dire que la fin du projet est proche! Encore un petit effort...

Nouvelles têtes

Pas de modification du rythme; la progression est lente mais le plus gros est fait. Au prochain poste, j'aurai 5 têtes et 4 corps terminés.

Deuxième tête

Sur les six animaux que comporte le dessin, deux sont désormais pourvus de leur tête. Au suivant! Le prochain, juste devant, apparaîtra en entier sur l'image. J'attends encore un peu avant de poser la moindre paire de cornes. Pas de précipitation. Les cornes doivent bien trancher sur le fond sableux clair pour les mettre en évidence. De la même manière je garderai les ombres des oryx au sol pour la fin, j'aime procéder par étape.

Progression ralentie

L'oryx de gauche est commencé

Très occupé par un tas de choses, je n'ai quasiment pas dessiné depuis un mois. J'espère me rattraper en mai... En bref ma prévision de finir les oryx avant Pâques était bien trop optimiste. Voici le peu qui a été réalisé depuis un mois; une tête se profile et le sable est terminé dans la partie gauche (même si cela n'apparaît pas sur cette image)

Gorille

Les grands singes tiennent une place particulière dans ma passion du "monde animal". J'ai, à l'instar de bien des personnes, toujours ressenti un effet miroir dans le regard de ces êtres, rappellant subtilement que nous faisons partie nous aussi, que nous le voulions ou pas, du règne animal et de la famille des primates en particulier. Nier ou ne pas voir ce fort lien de parenté est soit faire preuve de mauvaise foi et d'insensibilité ou encore d'un esprit rétrograde regardant le monde avec une vision anthropocentrique.

Je m'éloigne de mon sujet... Dessiner les grands singes est une chose difficile. Cela requière autant de précision que la représentation du visage humain et de ses émotions. L'approximation est interdite. Il n'y a rien que je supporte moins en dessin animalier qu'un visage de grand singe mal proportionné et bâclé. Sur ce dessin en particulier, la zone du visage est bien petite, elle aura pourtant demandé plusieurs heures, les yeux collés sur le papier, pour que je parvienne à être satisfait. Petite liberté: un sourire un centième de millimètre plus relevé par rapport à l'image originale.

Ce dessin s'accompagne d'une anecdote sur l'encadrement. N'ayant aucun tuyau, seul dans mon coin et sans l'aide d'une personne compétente, j'avais utilisé un sous verre pour mettre en valeur le dessin et le protéger. Erreur stupide de débutant mal éclairé! A la première occasion de le sortir du cadre, j'ai pu constater à regret que le dessin s'était parfaitement imprimé sur le verre même. Alors seulement j'ai découvert et compris l'intérêt du passe-partout dans le processus d'encadrement. Heureusement, le dessin n'a apparemment pas trop perdu en intensité des tons sombres.

Dessin de gorille réalisé en 2004 dans une version "rabotée", le fond forestier débordait largement du scanner...

Dos argenté de gorille de plaine: la force tranquille

Du sable encore du sable...

Sable au fond, sable devant, sable sur les côtés, j'éprouve comme une vague impression de monotonie. La rengaine qui s'installe est cependant moins forte que celle inspirée par le tigre de Sibérie de l'année dernière, j'avais alors l'obsession du sapin enneigé, j'en voyais partout. Cette fois, je commence tout juste à saturer de ce sable dont heureusement, la fin se précise (se dessine!). Comme vous pouvez le constater, je n'ai malheureusement pas eu beaucoup de temps à consacrer au dessin dernièrement et la progression s'en trouve ralentie. Au prochain message sur mes oryx, une première tête devrait apparaître et les effets d'ombre sur le sable à gauche seront stabilisés.

Petit dessin de lion

Ce portrait de lion petit format réalisé en 1997 est mon premier dessin animalier réaliste finalisé au crayon. Je découvrais alors qu'il existait des crayons de papier au delà du 2B et qu'ils me permettraient de faire des choses bien contrastées. Ma gamme de nuances s'élargissait mais j'avais encore une marge importante à découvrir, puisque aujourd'hui j'utilise des 6/7/8/9B, et à l'avenir probablement davantage les crayons de marque staedler 7/8B qui s'approchent vraiment du noir, ce qui est inespéré quand on travaille au graphite. Ici, le crayon le plus foncé était un 4B si ma mémoire est bonne. Bien sûr, avant ce lion je dessinais déjà des animaux, comme je l'ai toujours fait, mais pas encore de manière "sérieuse", je n'utilisais ni support ni technique en particulier, je tâtonnais, j'étais un enfant qui aimait dessiner les animaux... Ce dessin a marqué un tournant pour moi, même si je n'ai pas immédiatement poursuivi le graphite après coup. Pour l'anecdote, j'étais bloqué deux semaines à l'hôpital pour une appendicite quand je l'ai dessiné!
 

Portrait de lion

Un premier plan pour mes oryx

Comme pour le deuxième plan, j'ai opté pour des vaguelettes de sable au premier plan. Effet désert garanti. A ce stade là les oryx ne ressemblent plus qu'à des fantômes vaporeux. Sitôt la moitié gauche ensablée, je m'occupe enfin des animaux, qui sont quand même le coeur du dessin. Je dois légèrement agrandir l'oryx du milieu qui est, à mon avis, un peu petit par rapport aux autres. Je ne parle pas du juvénile qui va évidemment rester petit.
Les décors à tendance minérale sont plutôt faciles à réaliser, surtout lorsqu'il s'agit de montagnes, de rochers, d'éléments statiques qui supportent parfaitement les approximations. La difficultés que je découvre avec le désert est que malgré le côté indéniablement minéral, le désert est tout sauf statique. Le mouvement imprimé sur le sable est régulier mais imprévisible, il a sa propre logique qu'il faut décoder pour le reproduire sans trop se tromper. La tâche est plus compliquée que je ne le croyais mais je vais tenir bon et finir avant Pâques si tout va bien.

Dessin de loups

 J'ai réalisé en 2009 un dessin de loups américains. Pour dessiner les loups une première fois, certaines caractéristiques étaient indispensables. En premier lieu, il m'apparaissait impossible de dessiner un loup seul.  Animal politique et à société hiérarchisée, il allait falloir plusieurs loups... Ensuite, j'ai voulu associer l'image du loup à celle des grands espaces. Je voulais un dessin qui respire et qui soit vaste. Alors j'ai opté pour un dessin tout en longueur pour donner un effet "panorama". Enfin, les loups eux-mêmes ne pouvaient pas être statiques dans un tel contexte. Une course de meute était à mon avis un bon moyen de décrire la nature fougueuse de cet animal. La forêt vaste et surtout un sol de plaine (ou de rivière) enneigé permettait de mettre en valeur les animaux par un contraste fort. Certaines hypothèses peuvent être proposées quand à la place de chaque loup, le couple alpha, les betas et les autres... Mon idée est que le loup de tête n'est pas à sa place et qu'il le sait (il se retourne), puis le loup blanc est la femelle alpha avec son mâle au premier plan. Le loup du fond est un beta et le noir est un loup "dominé". Voici quelques images, de qualité moyenne, du dessin.

La course de la meute de loups

Partie gauche du dessin

Partie centrale du dessin

Partie droite du dessin

Détail du premier loup à gauche

Détail du dernier loup à droite

Construction, les plastiques empêchent le contact

Un peu de découpage pour trouver la bonne combinaison

Le loup central en construction

Dessin d'oryx: un peu plus de désert

Le désert est de moins en moins vide

Le fond du dessin a progressé lentement, faute de temps. Maintenant je peux dire que l'ensemble prend forme et qu'à part le premier plan sableux et les protagonistes principaux, il ne manque plus grand chose.
Etape suivante; j'attaque la partie en bas à gauche, pour ne pas y repasser ultérieurement avec ma main. Ensuite, je dois observer les empreintes que pourraient laisser les oryx dans le sable. Et oui les vagues de sables sont bien jolies mais les animaux laissent nécessairement des traces où ils passent! Puis quand j'aurai stabilisé ces paramètres, c'est l'oryx de gauche qui essuiera les plâtres.

Loutres géantes: quelques détails

Le dessin de loutres géantes précédemment présenté peut être divisé en plusieurs images. Voici des photos de détails illustrant quelques facettes d'un animal qui vit en petits clans familiaux composés d'un couple de parents et de deux ou trois générations de sa progéniture. Ce dessin, s'il était à refaire, serait probablement différent. Dix ans ont passé et je me rends compte de certains défauts et approximations de ma composition. Dans le futur, je dessinerai à nouveau des loutres géantes pour me revancher et me faire encore plaisir avec ce bel animal.

Deux loutres nagent en direction de la famille

Une loutre mange un poisson

Museau tendu, voici celle que je crois être la mère

Au menu: piranha

La tête relevée, voici celui que je crois être le père

Au premier plan, natation entre les nénuphars

Les petits derniers font la sieste

Dessin de loutres géantes

Lorsque je me suis mis à dessiner plus sérieusement, j'ai eu envie de réaliser des dessins de grande taille pour changer du format A4 et élargir mes possibilités. J'entends par grande taille, tout dessin de dimension égale ou supérieure au A3, généralement avec un côté d'au moins 40 à 50cm.

J'étais en Angleterre, avec pour seuls "modèles" quelques revues animalières quand j'ai commencé un premier grand format. Dans l'une de ces revues, un reportage sur la loutre géante brésilienne, avait attiré mon attention. J'avais donc décidé de commencer par "pteronura brasiliensis", dont le caractère social me permettait la représentation d'interactions de plusieurs individus dans leur milieu naturel. J'ai toujours voulu que les animaux se sentent chez eux sur mes papiers! Le résultat a été un travail très fastidieux pour un ensemble que je trouve personnellement un peu bancal. Je m'explique...

En plus du temps exorbitant qu'il aura nécessité, ce dessin a un défaut; il est fourre-tout. La source d'inspiration ayant été très limitée (j'ai même modelé des loutres avec du blu-tack pour pallier ce manque) j'ai dû pressé la revue comme un citron pour en tirer le maximum. Au résultat, les scènes qui composent le dessin sont juxtaposées et pas assez liées. Il y a plusieurs dessins dans le dessin. Cela peut aussi être vu comme mon souhait de réaliser une description "encyclopédique" de l'animal, dans laquelle je fais rentrer le plus d'informations possible.

En raison de la taille du dessin, je ne peux pas le scanner par mes propres moyens, voici deux photographies le montrant dans sa totalité. Le graphite a l'inconvénient de faire beaucoup de reflets ce qui le rend difficile à photographier, les contrastes ne sont donc pas exactement fidèles.

Dessin des loutres géantes photo1

Dessin des loutres géantes photo 2

Dessin d'oryx, le désert avance

Il reste encore beaucoup de travail...

Le fond du dessin avance tranquillement. La difficulté ici, lorsque comme moi l'on n'est pas technicien, est de juxtaposer des surfaces unies d'intensités différentes, sans pouvoir utiliser ni nuances ni transitions. Tout est très tranché, les interfaces ombre/lumière sont lisses, régulières et les formes quasi géométriques. Le décor presque exclusivement minéral est assez inhabituel pour moi mais je m'amuse quand même. Enfin ça manque de vie pour le moment!
Bien entendu, des retouches m'attendent déjà et d'ici à ce que j'obtienne le résultat recherché, il reste une grosse somme de travail.

Lièvre tapi dans l'herbe

Parmi les représentants de la faune européenne que j'ai pu dessiner jusqu'aujourd'hui, le lièvre est celui qui aura nécessité le plus de concentration. J'ai choisi pour ce dessin de 2004 de représenter le lièvre couché dans l'herbe, en posture de camouflage. Pour dessiner l'herbe il suffit généralement de trouver une technique qui donne "l'impression" de l'herbe. Avec un gros plan sur un animal de taille modeste, la chose est impossible. En conséquence il m'aura fallu patiemment dessiner les brins, un par un, en faisant toujours attention à ce qu'ils se croisent les uns avec les autres de manière plausible et cohérente. Cerise sur le gâteau, j'ai voulu pousser cette nécessité du détail un peu plus loin en introduisant dans l'herbe une sauterelle et une coccinelle grandeur nature dont les minuscules anatomies sont retranscrites au maximum.

Lièvre tapi dans l'herbe

Au prochain message: le désert des oryx avance...

Chevreuil terminé

Portrait forestier de chevreuil teminé

Le dessin du chevreuil s'achève enfin. Je vais pouvoir retourner à mes oryx et lancer mon projet de panthère des neiges sur fond himalayen. J'ai envie de grands espaces et de contrastes forts.

Le contraste dans ce dessin de chevreuil n'est d'ailleurs pas très marqué. J'avais la possibilité de mettre plus de lumière derrière la tête de l'animal et davantage de branchages et feuillages en contre-jour sur le tour de la feuille, mais j'ai laissé filé le crayon et rempli la forêt! Peu importe, mon chevreuil se retrouve camouflé, ce qui finalement lui convient bien, lui qui est si discret.