mercredi 30 mars 2011

Gorille

Les grands singes tiennent une place particulière dans ma passion du "monde animal". J'ai, à l'instar de bien des personnes, toujours ressenti un effet miroir dans le regard de ces êtres, rappellant subtilement que nous faisons partie nous aussi, que nous le voulions ou pas, du règne animal et de la famille des primates en particulier. Nier ou ne pas voir ce fort lien de parenté est soit faire preuve de mauvaise foi et d'insensibilité ou encore d'un esprit rétrograde regardant le monde avec une vision anthropocentrique.

Je m'éloigne de mon sujet... Dessiner les grands singes est une chose difficile. Cela requière autant de précision que la représentation du visage humain et de ses émotions. L'approximation est interdite. Il n'y a rien que je supporte moins en dessin animalier qu'un visage de grand singe mal proportionné et bâclé. Sur ce dessin en particulier, la zone du visage est bien petite, elle aura pourtant demandé plusieurs heures, les yeux collés sur le papier, pour que je parvienne à être satisfait. Petite liberté: un sourire un centième de millimètre plus relevé par rapport à l'image originale.

Ce dessin s'accompagne d'une anecdote sur l'encadrement. N'ayant aucun tuyau, seul dans mon coin et sans l'aide d'une personne compétente, j'avais utilisé un sous verre pour mettre en valeur le dessin et le protéger. Erreur stupide de débutant mal éclairé! A la première occasion de le sortir du cadre, j'ai pu constater à regret que le dessin s'était parfaitement imprimé sur le verre même. Alors seulement j'ai découvert et compris l'intérêt du passe-partout dans le processus d'encadrement. Heureusement, le dessin n'a apparemment pas trop perdu en intensité des tons sombres.

Dessin de gorille réalisé en 2004 dans une version "rabotée", le fond forestier débordait largement du scanner...
Dos argenté de gorille de plaine: la force tranquille

mardi 29 mars 2011

Du sable encore du sable...

Sable au fond, sable devant, sable sur les côtés, j'éprouve comme une vague impression de monotonie. La rengaine qui s'installe est cependant moins forte que celle inspirée par le tigre de Sibérie de l'année dernière, j'avais alors l'obsession du sapin enneigé, j'en voyais partout. Cette fois, je commence tout juste à saturer de ce sable dont heureusement, la fin se précise (se dessine!). Comme vous pouvez le constater, je n'ai malheureusement pas eu beaucoup de temps à consacrer au dessin dernièrement et la progression s'en trouve ralentie. Au prochain message sur mes oryx, une première tête devrait apparaître et les effets d'ombre sur le sable à gauche seront stabilisés.

dimanche 13 mars 2011

Petit dessin de lion

Ce portrait de lion petit format réalisé en 1997 est mon premier dessin animalier réaliste finalisé au crayon. Je découvrais alors qu'il existait des crayons de papier au delà du 2B et qu'ils me permettraient de faire des choses bien contrastées. Ma gamme de nuances s'élargissait mais j'avais encore une marge importante à découvrir, puisque aujourd'hui j'utilise des 6/7/8/9B, et à l'avenir probablement davantage les crayons de marque staedler 7/8B qui s'approchent vraiment du noir, ce qui est inespéré quand on travaille au graphite. Ici, le crayon le plus foncé était un 4B si ma mémoire est bonne. Bien sûr, avant ce lion je dessinais déjà des animaux, comme je l'ai toujours fait, mais pas encore de manière "sérieuse", je n'utilisais ni support ni technique en particulier, je tâtonnais, j'étais un enfant qui aimait dessiner les animaux... Ce dessin a marqué un tournant pour moi, même si je n'ai pas immédiatement poursuivi le graphite après coup. Pour l'anecdote, j'étais bloqué deux semaines à l'hôpital pour une appendicite quand je l'ai dessiné!
 
Portrait de lion

vendredi 11 mars 2011

Un premier plan pour mes oryx

Comme pour le deuxième plan, j'ai opté pour des vaguelettes de sable au premier plan. Effet désert garanti. A ce stade là les oryx ne ressemblent plus qu'à des fantômes vaporeux. Sitôt la moitié gauche ensablée, je m'occupe enfin des animaux, qui sont quand même le coeur du dessin. Je dois légèrement agrandir l'oryx du milieu qui est, à mon avis, un peu petit par rapport aux autres. Je ne parle pas du juvénile qui va évidemment rester petit.
Les décors à tendance minérale sont plutôt faciles à réaliser, surtout lorsqu'il s'agit de montagnes, de rochers, d'éléments statiques qui supportent parfaitement les approximations. La difficultés que je découvre avec le désert est que malgré le côté indéniablement minéral, le désert est tout sauf statique. Le mouvement imprimé sur le sable est régulier mais imprévisible, il a sa propre logique qu'il faut décoder pour le reproduire sans trop se tromper. La tâche est plus compliquée que je ne le croyais mais je vais tenir bon et finir avant Pâques si tout va bien.