jeudi 30 décembre 2010

Portrait de Chevreuil

Ayant été en déplacement dans ma belle famille à l'occasion de noël, je n'ai pas progressé sur mon dessin d'oryx. J'ai profité de l'occasion pour commencer un dessin moins ambitieux (moins grand) et qui sera terminé d'ici peu. J'ai choisi le chevreuil, animal bien de chez nous, très commun, mais toujours gracieux et furtif dans les rencontres. Il m'arrive souvent d'avoir deux ou trois dessins "sur le feu" en même temps pour varier les plaisirs et avoir l'impression d'avancer un peu. Si je ne travaillais que sur des projets réalisables en six mois, je n'aurais finalement pas grand chose à montrer!
Voici trois photographies pour illustrer la progression.


Les traits sont placés
"Remplissage" par la gauche pour éviter les contacts

Le fond progresse

vendredi 17 décembre 2010

Nouveau dessin, les oryx

Dessin du troupeau d'oryx le 15/12/10
Je viens de sortir de la phase préparatoire de mon prochain dessin. Il s'agit d'un petit troupeau d'oryx dans un décor namibien de dunes de sable. J'essaierai d'en montrer la progression (qui devrait être lente) au cours des prochains mois.
 

Pour préparer un dessin représentant des animaux grégaires (tout du moins en famille) je cherche des combinaisons de plusieurs individus qui soient esthétiques et dynamiques. Pour ce faire, j'aime griffonner plusieurs animaux, dans des positions variées, pour ensuite les découper et "jouer" à les assembler jusqu'à ce que je sois satisfait. Autant que possible, le but est d'obtenir des attitudes différentes et complémentaires tout en ajustant les animaux les uns par rapport aux autres sans risquer de se tromper.

Quelques oryx découpés
La composition assembée et liée

mardi 14 décembre 2010

Construction d'un dessin

Souvent j'ai une idée assez précise des trois ou quatre dessins à venir et de quels seront les animaux stars que je représenterai. Lorsque je vais commencer une nouvelle réalisation, la première phase est toujours une phase de recherche. Je me documente sur l'animal en question, de manière à connaître au mieux son comportement, ses habitudes et ses caractéristiques physiques. J'emmagasine en même temps de nombreuses images qui correspondent aux représentations que je souhaite réaliser et me permettent d'affiner le projet. Je mets ainsi de côté des centaines de paysages "biotopes" et des centaines de postures de l'animal ciblé.
Ensuite, lorsque le projet devient plus clair, je défini assez précisément les traits principaux sur un papier brouillon. De là je n'ai plus qu'à  poser les traits sur le format choisi, et à "remplir" le dessin si je puis dire. Cette dernière phase est de loin la plus longue. Voici un exemple de progression du travail avec le tigre de Sibérie, dernier en date.
La dernière photographie est prise 15 jours avant la finalisation du dessin, pourtant il reste une grande surface blanche. En fait, le dessin a été terminé dans l'urgence, souvent de nuit et je n'ai alors plus eu l'occasion de photographier la progression.

Début du dessin 01/07/10
20/07/10
25/09/10
01/07/10

04/09/10, reprise après vacances


14/09/10
01/10/10
15/10/10, 15 jours avant la fin
01/10/10
15/10/10, 15 jours avant la fin

vendredi 3 décembre 2010

Tigre de Sibérie

Le tigre est quasi incontournable en art animalier. La nature l'ayant particulièrement gâté, il est "beau" et impressionnant sous toutes les coûtures. Cela a pour effet que dessiner ou peindre un tigre est une réussite trop facilement assurée (en gageant que les impératifs de proportion anatomique et de rigueur scientifique sont respectés). Pour le dessiner j'ai souhaité faire un effort supplémentaire, ne pas céder à la facilité. Cela me permet d'aborder le tigre d'une manière personnelle et originale mais aussi de rendre hommage à ce demi dieu d'un peuple lui aussi presque disparu, les Udèges, pour lesquels le tigre est "Amba", l'esprit de la forêt.

Représenter le tigre de Sibérie seul n'étant pas l'objet de ce dessin, j'ai tout naturellement opté pour un dessin de l'animal dans son milieu naturel. La taïga en hiver permet graphiquement de jouer au maximum la carte du contraste et de la lumière, tout en soulignant la rudesse des conditions de vie du félin. J'ai ainsi voulu offrir à cet animal un écrin neigeux qui soit à la hauteur de sa beauté, une sorte de "cathédrale" de neige pour un dieu de la forêt.

L'animal lui, ne prend qu'une surface modeste du dessin, comme pour ne pas tout dévoiler. Je n'ai pas souhaité faire une étude anatomique. Il mérite un peu de respect et de discrétion. Pas question de le représenter dans une posture aggressive ou démonstrative non plus, sa seule présence, couché placidement dans la neige, doit suffir à imposer le respect. "Je suis ici chez moi, je fais ce que je veux".

Voici des clichés de ce dessin de grande taille (environ 50cm par 55cm), qui m'aura demandé pas mal d'efforts et de temps:

Dessin pris au numérique dans son entièreté
Plan un peu plus serré du dessin
Détail du coin supérieur droit. Beaucoup de neige...
Le tigre couché  sur la neige avec un premier plan ombragé et uni


mardi 30 novembre 2010

Cerf

Le 25ème Salon d'Art de SaintCalais s'est achevé voici un mois et je n'ai pas donné signe depuis. L'épisode s'est très bien terminé pour moi car j'ai été primé deux fois avec mon dessin du tigre de Sibérie sur fond de taïga enneigée; prix du public et prix de la catégorie pastel/dessin.
Rétrospectivement je suis très satisfait du résultat parce que cela confirme que ce que je fais peut plaire (le vote du public est sans doute la meilleure récompense), et montre aussi qu'en compétition avec les autres formes d'expression artistique plastique, le dessin animalier peut susciter de l'intérêt et remporter l'adhésion. La prochaine étape pour moi sera de participer à un salon d'art animalier pour en apprendre plus et présenter mon "travail" dans le contexte le plus adéquat.

Au cours de ces expériences nouvelles d'expo/salon, j'ai pu entendre que certains voudraient voir davantage de "bêtes locales". J'ai donc commencé à faire un effort cet été en réalisant ce dessin A4 de cerf 18 cors, maître incontestable de nos forêts (Gilles Puteaux est l'auteur de la magnifique photo de cerf utilisée pour ce dessin).  Je poursuivrai cet effort en ajoutant un peu de sanglier et de chevreuil dans mes dessins à venir, même si actuellement je suis reparti pour un troupeau d'oryx, une panthère des neiges et peut-être d'autres tigres. Comme quoi, chassez le naturel...

samedi 23 octobre 2010

Salon d'art de Saint Calais

En ce moment et jusqu'au 31 octobre, l'association des amis de la bibliothèque de Saint Calais organise à la Halle aux grains (salle des fêtes) le 25ème salon d'art de Saint Calais. L'exposition accueille plus de 70 artistes présentant chacun 3 ou 4 oeuvres, peinture, dessin, sculpture ou photographie. Le public est invité à venir visiter le salon de 15h00 à 18h30 tous les jours et de 10h30 à 12h30 le samedi, dimanche et jeudi.

Je participe à ce salon avec 3 dessins, dont un tout nouveau, que j'ai terminé juste à temps pour le salon au prix de quelques nuits blanches... Ce dernier dessin représente un tigre de Sibérie couché dans la neige, je le présenterai bientôt sur ce blog. Les deux autres dessins datent de 2007 et 2008 et montrent un portrait de bébé girafe devant sa mère et un portait de "famille" d'ours polaire sur décor arctique.
Mon frère présente également 3 photographies, une silhouette de chouette, une chevêche perchée et une renarde avec mulot.

Voici les clichés du tigre de Sibérie une fois encadré, de la grille telle qu'elle est montrée au salon avec mes 3 dessins et la grille de mon frère avec ses clichés:
Tigre de Sibérie tout juste terminé

Grille avec mes trois dessins

Le tigre à l'honneur sur ma grille

Silhouette de chouette et renarde au mulot de mon frangin

Chevêche dans sa trogne (la peinture au dessus ne nous concerne pas)

jeudi 7 octobre 2010

Exposition Montmirail mai 2010

Jusqu'à cette année mes dessins dormaient tous dans des pochettes, protégés par des feuilles de plastiques intercalées. Sans avoir jamais eu l'intention de les cacher ou de les garder pour moi, j'attendais le jour où arriverait le signal pour leur faire voir le jour. Et c'est au mois de mai cette année que j'ai enfin osé (un peu poussé par ma chère grand-mère!) exposer mon activité conjointement avec celle de mon petit frère.
Lui traque les petites et les grosses bêtes, à poils et beaucoup à plumes, à l'aide de son matériel photo qui n'a rien à envier aux paparazzis...
Ayant trempés tous les deux dans le même jus animalier étant petits, il n'y avait rien d'extraordinaire à ce que nous nous retrouvions avec des passions similaires en grandissant. Et cette exposition était une bonne occasion pour commencer à partager notre passion pour la nature et nos réalisations avec la famille, les amis et les quelques visiteurs de passage dans ce pittoresque village sarthois qu'est Montmirail. Voici quelques clichés de notre première exposition:



jeudi 30 septembre 2010

Quatrième rainette

Voici la quatrième et dernière hyla arborea de la série. D'autres suivront certainement mais pas dans un futur proche. Je travaille actuellement sur d'autres projets "à poils" qui me tiennent à coeur.

Cette dernière rainette, que vous pouvez voir en construction et terminée, offre un bon angle de vue synthétisant du mieux que j'ai pu les traits de la petite bête; athlétique, gracieuse, délicate et comique. Les détails anatomiques ne manquent pas et l'oeil averti aura reconnu un mâle à la couleur foncée de sa gorge. Encore une fois la patte en extension expose ses muscles et le grain de la peau du ventre est représenté exhaustivement par tous ces petits ronds qui je le rappelle ne sont pas des écailles... Laissons les écailles aux reptiles s'il vous plaît!

lundi 20 septembre 2010

Troisième rainette

La troisième rainette se trouve dans une posture un peu plus athlétique. Une patte arrière dans le vide me permet de mettre en évidence une nouvelle partie de l'anatomie de l'animal. J'ai voulu représenter les muscles et tendons que l'on devine à travers la peau fine et translucide des membres. En même temps cela créait l'occasion de montrer le "pied" de la rainette et sa forme parfaitement adaptée à l'escalade. A l'extrémité de chaque doigt, de petits "disques adhésifs" constituent une des caractéristiques spécifiques permettant à la rainette de se déplacer à la verticale.

dimanche 12 septembre 2010

Une deuxième rainette

Pour la deuxième rainette, j'ai choisi cette posture tête en bas vue de dos qui met en valeur le côté brillant et délicat de sa peau. Contrairement aux grenouilles qui ont la peau lisse et toujours humide et aux crapauds de texture plutôt sèche et rugueuse, la rainette a la peau lisse et assez peu humide, même si elle demeure près des points d'eau. Cela lui confère un aspect très fin, légèrement brillant qui s'accorde bien avec sa robe verte claire. Pour la couleur, je reconnais que mes dessins ne sont pas d'un grand secours... C'est pourquoi j'évite de dessiner des perroquets très colorés ou des poissons de récifs que l'on identifie aux couleurs avant tout. Je dessine principalement des mammifères car leurs couleurs importent moins que leurs expressions et leur apparence. Pourtant je persévère avec la rainette numéro trois à suivre.

dimanche 5 septembre 2010

Première rainette

Voici le résultat final, après passage au scanner, de la première rainette de ma série. Le scanner donne une assez bonne idée du "rendu" réel du dessin. En ce qui concerne la petite bête en question, je dirais que l'on observe cette position quand la rainette s'apprête à sauter de branche en branche. C'est l'instant avant le bond sur la mouche ou le moustique... Bzit bzit à très bientôt!

Série "rainettes"

J'ai eu envie cette année de commencer une série consacrée à la rainette verte de chez nous. Ce petit batracien arboricole a vraiment le chic pour se mettre dans d'improbables postures de contorsionniste. Tête en bas, tête en haut, pendue par les pattes ou par une seule patte; j'ai passé des heures à les observer sans me lasser... Alors je me suis dit que la meilleure façon d'aborder mon sujet était de me débarrasser au maximum du décor pour ne mettre en valeur que le corps de la rainette. Pour chaque dessin j'ai voulu une rainette posée sur une petite branche droite, sans fourche. La rainette étant un petit animal, j'ai opté pour du A5. Ici vous pouvez voir le début du travail, en mars.









Sur cette photo, la présence du crayon donne une idée de l'échelle du dessin.

lundi 23 août 2010

Phoque aux moustaches glacées


Le mois d'août est bientôt terminé et pour ne pas rester sans message ce mois ci, voici un vieux scan d'un dessin montrant un phoque venu respirer. La représentation de la glace sur les moustaches et de la neige étaient un défi et une première pour moi. A propos de la neige et de tout ce qui apparaît en blanc dans mes dessins, On me demande parfois comment est-il possible de dessiner du blanc? En fait c'est très simple; il suffit de ne pas dessiner là où l'on souhaite voir du blanc! Il ne faut pas chercher bien loin. Bientôt je posterai ce que j'ai réalisé cet été et ce qui est en élaboration sur ma planche à dessin. A suivre donc; une série de rainettes, un cerf, un tigre de Sibérie dans son paysage naturel, sans compter toute la ménagerie passée que je n'ai pas encore partagée ici.

jeudi 1 juillet 2010

Morse


Encore un dessin de 2001. Encore un portrait d'animal aquatique. De mon avis personnel, le morse se prête assez bien au portrait. Cet animal a quelque chose d'élégant grâce à ses longues défenses malgré son côté massif. La texture de la peau du morse et l'ivoire de ses canines étaient un peu les "challenges" du portrait. Dans un dessin il y a presque à chaque fois une petite difficulté, quelque chose qui donne du sel et de l'expérience. Je ne peux pas fournir plus de détails techniques sur ce dessin, qui remonte à 9 ans déjà. Le papier utilisé est un papier à dessin classique, format A5, la moitié d'une feuille A4. Je me souviens que j'étais en Angleterre et que je découvrais toute la gamme des graphites tendres et foncés, permettant de "booster" le contraste des dessins mieux qu'en s'arrêtant au 4B du supermarché. Depuis cette période, j'utilise régulièrement les crayons tendres, jusqu'au 9B si besoin. Mais le secret pour un dessin bien contrasté est d'utiliser toute la gamme, des H (durs et clairs) aux B (tendres et foncés)en passant par le HB et F.

lundi 28 juin 2010

Loutre Géante


Pour entrer en matière sur ce blog voici un dessin de 2001 représentant une loutre géante amazonienne dévorant un poisson. Comme toujours, je dessine sur du papier à dessin avec des formats variables (ici A5, la moitié d'une feuille A4). Je préfère utiliser des papiers avec un grammage élevé, supérieur à 200 pour une bonne résistance. Mes crayons sont des crayons graphites, c'est à dire des "crayons de papier" sur l'ensemble de la gamme (du 9H au 9B). Côté technique, je tâtonne et développe au fil du temps mes propres façons de faire. Je n'ai jamais pris de cours, d'ailleurs je ne crois pas que l'on puisse arriver à un résultat vraiment satisfaisant en dessin sans un maximum d'investissement personnel, c'est à dire chez soi, dans son coin! Petit, je passais mon temps à dessiner et aujourd'hui il me faut entre 20 et quelques centaines d'heures pour achever un dessin. Disons qu'en moyenne j'ai besoin de 50-60 heures pour achever un format A4. Alors quand je décide de barbouiller un A2 (4xA4), je sais que je ne verrai le résultat que 200 heures plus tard si le dessin n'est pas trop compliqué... Tout est affaire de patience et tenacité.
Le moteur de cette activité artistique est le monde animal. Je n'éprouve pas l'envie de dessiner autre chose. Les animaux me fascinent et me passionnent. Ils offrent une diversité de formes et d'apparences qui me donne envie de les représenter tous, de "rendre hommage" à chacun d'entre eux en les faisant vivre sur le papier. Ils sont tous des representants du travail du temps et de l'évolution (petit clin d'oeil à Charles Darwin) Ainsi, la loutre géante, magnifique animal peu médiatique, mérite sa place dans mon bestiaire qui est inépuisable et infini.